Pierrick de Morel

Epidémie de choléra à Abéché

Virus du choléra

Une épidémie de cholera est signalée à d’Abéché. 47 de cas dont deux décès sont enregistrés par l’Hôpital Régional d’Abéché.

L’annonce est faite ce vendredi, 02 septembre 2011, par le chargé de l’information, éducation et communication de  la délégation sanitaire du Ouaddaï, Bahar Ahmad.

Le diagnostic a été confirmé par le laboratoire de N’Djamena après analyse des échantillons de gastro-entérites. Sur les quatre échantillons envoyés, trois sont positifs au vibrion calorique, selon Bahar Ahmad.

Un Centre de Traitement du Choléra est mis sur pour la prise en charge d’éventuels cas. Bahar Ahmad indique également que des puits sont chlorés pour la prévenir la propagation de cette maladie.

Il appelle par ailleurs la population au strict respect des règles élémentaires d’hygiène : le lavage des mains à l’eau et au savon avant et après le mangé et après les toilettes, la consommation de l’eau potable, le traitement des eaux de puits. Le chargé de l’IEC demande enfin à la population d’amener à l’hôpital les plus vite que possible, tout cas de vomissement et diarrhée. Car, selon lui, le malade peut mourir dans les heures qui suivent s’il n’est pas pris en charge.


Les Tchadiens en Libye sont menacés

Photo AFP

Les tchadiens se trouvant en Libye vivent dans des conditions difficiles depuis de fuite de Gaddafi de Tripoli. Ils sont accusés d’avoir été des mercenaires ayant travaillé à la solde de Gaddafi. Même situation pour tous les immigrés originaires d’Afrique subsaharienne.

Les tchadiens sont menacés et quelquefois arrêtés ou enlevés pour des destinations inconnues. De ce fait, ils ont même peur de sortir de chez eux.

Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de l’intégration africaine Moussa Daggo rassure que le gouvernement tchadien a pris toutes les dispositions pour protéger les compatriotes tchadiens. « Le Tchad ne peut pas admettre que la vie des tchadiens soit menacée. Le gouvernement tchadien est en contact quasi-permanant avec les responsables du CNT pour attirer leur attention sur le protection des tchadiens se trouvant en Libye » rassure t-il.  La préservation de la vie des tchadiens vivant sur le sol libyen est une condition essentielle donnée au représentant du CNT par le président Idriss Deby ITNO.

Moussa Daggo appelle par ailleurs les tchadiens se trouvant encore en Libye à « ne sortir de leurs résidences qu’en cas d’extrême urgence, et cela jusqu’à ce que la paix et tranquillité soit rétablie à Tripoli ». Pour toute autre raison, ils peuvent prendre contact avec le chargé des affaires qui se trouve à Tripoli.

A Abéché, le bureau de l’Organisation Internationale des Migrations continue d’enregistrer des nouveaux arrivés. 94 personnes sont arrivées ce jeudi, 01 septembre 2011. Jusqu’à cette date, l’OIM a accueilli plus de 10 mille migrants africains venant de la Libye. Ces migrants sont traités en cas de maladie et sont assistés jusqu’à leur destination finale.


Un detenu voleur d’armes à feu

Trois malfrats ont été présentés ce lundi, 29 août 2011, à la presse par la force mixte Tchad/Soudan. C’était dans les locaux du gouvernorat du Ouaddaï.

Il s’agit d’un détenu de la maison d’arrêt d’Abéché, un clandoman qui l’aidait à évacuer les objets volés et un receleur.

Ils ont volé 4 armes à feu et une somme de 3.000.750 Francs CFA entre autres.

L’officier de renseignement de la force mixte Tchad/Soudan indique que ce réseau a été démantelé suite à une recherche. « Nous avons arrêté le voleur avec 2 armes à feu en main qu’il voulait vendre. Il nous a ensuite conduit chez un autre qui détient, lui aussi, 2 autres armes à feu ». Explique le colonel Abdallah Bakhit.

Ce voleur a passé 18 mois en prison sans être jugé. Il donne une somme de 1.500FCFA aux gardiens pour aller dormir au quartier et revenir en prison le matin. C’est une bonne occasion pour effectuer ce qu’il veut.

Abdallah Bakhit ajoute que ces voleurs seront remis à la justice pour purger leur peine


Tchad-Soudan: force mixte, le relais est pour le Tchad

Le commandement de la force mixte Tchad/Soudan est transféré officiellement au Tchad pour six mois.

La cérémonie de transfert s’est déroulée ce jeudi, 18 août 2011, au sein du camp qui abrite cette force.

Le colonel Soudanais Fataharahim Abdallah Souleymane passe le commandement au général Djouma Youssouf Mahamat ITNO. « Cette force a renforcé nos relations bilatérales surtout dans le cadre du développement socioéconomique et sécuritaire » ajoute t-il.

Le commandant sortant estime que l’objectif de la force mixte pendant les six mois passés est atteint à près de 90%.

Pour sa part, le commandant entrant se félicite de la bonne coopération entre le Tchad et le Soudan qui a abouti à la création de cette force mixte « qui sécurise aujourd’hui le long des frontières ».

La cérémonie de transfert de commandement s’est déroulée en présence du secrétaire général de la région du Ouaddaï Noassingar Ngardelegoum.


Tchad: Développement rural et santé maternelle.

Après une réélection émaillée de divergences d’opinion, Idriss Deby ITNO prête son serment ce lundi 08 août 2011 pour un quatrième mandat de cinq ans. C’était à la cité des hautes, dans le huitième arrondissement de la capitale  N’Djamena. Il a été réélu  à la suite des scrutins  du 25 Avril 2011 avec   un score de 83, 59% de voix.

Dans son discours d’investiture, le chef d’Etat tchadien a axé son nouveau mandat sous le signe du développement rural. « L’indépendance du Tchad passe obligatoirement par le développement rural » a t’il souligné. Il s’explose en ces termes : un homme qui a faim n’est pas un homme libre.

Le chef de l’Etat insiste également sur d’autres axes tels que la transformation des produits locaux, à la souveraineté  alimentaire, à l’éducation pour tous, à la lutte contre la pauvreté, la corruption et les pratiques traditionnelles néfastes à l’égare de la femme, l’appui à la jeunesse, le désenclavement du Tchad, l’accès à la santé et à l’eau potable…

De ce discours, ce qui retient l’attention c’est la question d’accès à la santé et plus particulièrement la réduction de la mortalité maternelle et infantile sur la quelle a insisté Idriss Deby ITNO. Le président a décrété la gratuité de soins pour les femmes enceintes, les accouchements et les soins des urgences pour atteindre cet objectif. Une Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) a été également lancée à cet effet mais, malheureusement, l’on constate que tous ces efforts sont vains. Fort est de voir que la CARMMA soit un échec pour la Tchad. La mortalité maternelle a pris plutôt le sens contraire.

Si on parle d’amélioration de la situation, c’est peut être dans les grandes villes, pour ne pas dire dans la capitale du pays. Dans le monde rural on assiste à une insuffisance tant qualitative que quantitative des structures sanitaires et du personnel soignant, une inadéquation des structures existantes, un manque de sensibilisation des bénéficiaires, la non-effectivité de la gratuité de soins, les pesanteurs socioculturelles entre autres.

La femme rurale ne bénéficie ou presque pas de soins pré et postnatal. Elle ne bénéficie d’aucune assistance au moment de l’accouchement. Non seulement elle accouche à domicile mais aussi, son accouchement se fait par une personne non qualifiée généralement. La femme rurale ne voit une structure sanitaire qu’en cas d’une complication, si elle arrive à atteindre à temps. Là, c’est encore le pire. Beaucoup de centres de santé ne disposent pas de moyens de transport adéquats pour évacuer les accouchements dystociques. La femme passe des dizaines de kilomètre, à dos d’âne ou sur une charrue, traversant des routes presque impraticables. On parle ici de chance. La plupart de femmes victimes de la fistule obstétricale viennent de la zone rurale.

Combien d’agents de santé sont intégrés à la fonction publique par an et combien parmi ceux intégrés sont affectés dans la zone rurale ? Combien parmi ceux affectés partent dans leur poste ?

Si l’indépendance du Tchad passe par le développement rural comme l’estime le chef de l’Etat, quelle est la place de la santé… ?