Hassan Abdoulaye

Tchad : le journalisme sensible aux conflits se valorise

Une douzaine de journalistes ont été formés pendant 5 jours sur les techniques de journalisme. La formation s’est déroulée à Abéché, dans la salle de rédaction de la radio « La Voix du Ouaddaï ». Elle a pris fin ce mardi, 03.12.2013.

Formation journalisme
Mme Carine, formatrice

Venus des différentes radios la zone Est du Tchad, ces journalistes se sont familiarisés sur les techniques d’écriture radiophonique, les techniques d’interview et les techniques de reportage. Cette formation vise également et surtout à doter certains journalistes des connaissances et outils leur permettant de devenir des formateurs – afin qu’ils puissent former des générations de journalistes tchadiens.

Réalisée par la Maison des Médias du Tchad avec l’appui de l’Union Européenne et de la radio Deutsche Welle Académie, cette formation est donnée dans un contexte spécifique : le journalisme sensible aux conflits.

L’une des encadreurs, Carine Debrabandere, la coordinatrice Afrique Centrale de Deutsche Welle, indique que le journalisme sensible aux conflits repose sur les grands principes fondamentaux du journalisme professionnel qui sont l’équilibre de l’information, la vérification et regroupement des sources. Elle ajoute que dans ce contexte, le journaliste doit essayer d’identifier les interlocuteurs, mais ne doit pas seulement s’adresser aux décideurs. Il doit faire intervenir les populations – qui sont le plus souvent victimes des conflits – et essayer d’apporter des solutions aux conflits en voyant toutes les dimensions. Ce journalisme sensible aux conflits attire donc l’attention des journalistes à s’intéresser à tous les membres de la communauté et à traiter l’information dans tous ses angles.

Dans un pays comme le Tchad – dont la population a vécu plusieurs types de conflits et dont les médias jouent un rôle important dans le processus de la démocratisation – le contexte du journalisme sensible aux conflits vient à point nommé.


Course contre les malfaiteurs à Abéché

10 malfaiteurs ont été appréhendés dans la nuit du 03 au 04.12.2013 par la police municipale du 2ème arrondissement, à Abéché.  Ils ont été présentés ce matin à la presse locale.

Selon le maire 3ème adjoint de la commune d’Abéché, ces « bandits des grands chemins » opéraient pendant la nuit et au petit matin dans les différents quartiers dudit arrondissement et la police municipale les a surpris ce jour au marché de Taradona.  Daoud Dongous félicite les forces de l’ordre pour le travail abattu et déclare que « les bandits n’ont pas leur place dans la citée d’Abéché ». Il explique que toutes les dispositions sont prises et tous les moyens sont mobilisés pour traquer les bandits.

Trois autres qui auraient l’habitude d’opérer pendant la nuit dans le même arrondissement ont été appréhendés et présenté hier à la presse locale. On chiffre ainsi à quatre les actes de vandalisme annoncés en une semaine et à 15 le nombre de présumés malfaiteurs appréhendés en 48 heures.

Un habitant que nous avons rencontré indique que ce geste peut amener la quiétude au sein de la population mais estime en même temps que l’insécurité reprend surface à Abéché.


Insécurité à Abéché : tentative de braquage en plein jour.

Deux braqueurs ont été appréhendés ce mardi, 03.12.2013 à Abéché (Est du Tchad). La scène s’est déroulée au quartier Kamina 2, dans le premier arrondissement.

Après la tentative de braquage de la Banque Commerciale de Chari le 24.10.2013 dernier, vient le tour des clients.

Munis d’armes à feu, les malfaiteurs ont tenté de braquer un habitant devant chez lui. Ils l’ont suivi lorsqu’il est sorti de la banque. Arrivés devant la porte de sa maison, ils l’ont pris « haut les mains » lui demandant de leur donner argent qu’il vient de retirer de la banque. La victime a riposté, les voisins ont intervenus pour maitriser les agresseurs avant d’appeler la police.

Blessée au niveau de la jambe, la victime se trouve à l’hôpital régional d’Abéché pour bénéficier des soins nécessaires. Les présumés braqueurs, eux, se trouvent entre les mains des forces de l’ordre.

Les deux agresseurs ont été présentés ce mardi devant la presse locale. Le gouverneur de la région du Ouaddaï, le général Abbadi Sahir, a déclare une lutte sans merci contre les « bandits des grands chemins ». « Les malfrats n’ont pas leur place à Abéché » annonce t-il lors de cette présentation.

Un autre client aurait été victime de tentative de braquage à la sortie d’une banque le 26.11.2013, et qui a eu son salut grâce à ses pieds.


Tous unis contre les VGB

Le Journée Internationale d’élimination des violences basées sur le genre est célébrée ce lundi, 25.11.2013 au camp de réfugiés de Gaga, tout comme dans tous les camps de réfugiés implantés au Tchad.

Cette commémoration coïncide avec le lancement des manifestations marquant les 16 jours d’activisme. Le thème retenu par le Tchad cette année est « de la paix chez-soi à la paix du monde ; défions le militarisme et mettons fin à la violence ». Ces 16 jours doivent permettre aux acteurs de faire une évaluation de ce qui est déjà fait en matière de de lutte contre les violences basées sur le genre et de réfléchir sur les nouvelles approches à adopter dans la bataille.

Durant 16 jours, plusieurs manifestations socioéducatives, culturelles et sportives seront organisées, relatives à différentes journées :

  • 29 novembre, journée internationale des femmes défenseures des droits de l’Homme ;
  • 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA ;
  • 03 décembre, journée internationale des personnes handicapées ;
  • 05 décembre, journée internationale des volontaires ;
  • 7 décembre, journée internationale de l’aviation civile ;
  • 09 décembre, journée internationale de lutte contre la corruption ;
  • 10 décembre, journée internationale des  Droits de l’Homme.

La communauté réfugiée, la communauté hôte, les leaders, les humanitaires, les autorités… sont appelés à travailler ensemble pour l’élimination des violences sous leurs différentes formes.

Ces différentes manifestations seront coordonnées par l’ONG HIAS, chargée du service communautaire au camp de réfugiés de Gaga et dans 10 autres camps de réfugiés à l’Est du Tchad, avec la collaboration des autres partenaires et sous la supervision de l’UNHCR.


Le Tchad a un nouveau Premier Ministre

Le Tchad a un nouveau Premier Ministre. Kalzeubé Payimi DEUBET est nommé se soir, 21 novembre 2013, par décret présidentiel, suite à la démission de Joseph Djimrangar Dadnadji.

L’ex-Premier Ministre Dadnadji a porté sa démission cet après-midi lorsqu’il a constaté que son gouvernement et lui seront soumis à une motion de censure par la majorité à l’Assemblée Nationale qui est le MPS, parti au pouvoir. « Les relations avec la majorité s’oppose à  la poursuite de ma mission » déclare Joseph Djimrangar Dadnadji dans sa lettre de démission.

L’ex-Premier Ministre s’indignait, en effet, de la moralité douteuse du nouveau président de la CENI Jean-Pierre Madjirangué et a demandé son emplacement, ce qui n’a pas été pris en compte par le Conseil National de Dialogue.

La motion de censure reprochait à Dadnadji  une instabilité gouvernementale, la non résolution de cherté de vie, les arrestations des députés sans respect de leur immunité entre autres.

Tirant les conséquences de cette crise, Dadnadji a préféré démissionner sans être humilié.

Joseph Djimrangar Dadnadji était nommé le 1er janvier 2013.