Abéché dans l’obscurité

27 septembre 2014

Abéché dans l’obscurité

La ville d’Abéché est dans le noir depuis déjà une semaine. La Société Nationale d’Électricité (SNE) n’arrive pas à fournir de l’électricité à ses clients. Les responsables de cette société évoquent le manque de carburant pour justifier cette situation.

Quand la nuit tombe, l’on ne voit que la lumière des phares des engins qui circulent à travers la ville et celle des quelques lampadaires publics – qui fonctionnent encore. Tout est noir. Les secteurs les plus touchés sont l’hôpital, les institutions et l’administration mais aussi les particuliers.

Certains employés désertent les lieux de travail parce qu’il fait chaud au bureau car les climatiseurs ne fonctionnent plus. Et même s’ils sont dans leurs bureaux ils ne font presque rien car ils sont habitués à utiliser des machines qui ne fonctionnent qu’avec de l’énergie.

« Le numéro que vous appelez est soit éteint soit hors de la zone de couverture » c’est ce qu’on écoute souvent quand on appelle un ami. La plupart des téléphones est éteints par manque d’électricité.

Certains établissements tels que les agences de saisie des textes travaillent au ralenti et beaucoup de personnes ne suivent pas la télé et même les radios locales n’émettent par moment. La ville est inerte.

Un ami me disait qu’il a failli se casser la jambe à cause du manque d’électricité. Il s’est glissé sur une bouteille en marchant dans l’obscurité. Tant mieux, il n’a eu que des écorchures.

Les autorités locales ainsi que les responsables de la SNE reconnaissent la situation est promettent décanter la situation bientôt. Ils ont fait cette promesse il y a deux jours, et Abéché est toujours dans le noir.

Pourtant des barils d’essence sont produits chaque jour par la raffinerie de Djarmaya.

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