Ziad Maalouf

Tchad/Social: Les mesures à prendre contre la vie chère

Le président de la République du Tchad Idriss Deby ITNO a rencontré ce mercredi, 20 octobre 2010 le comité interministériel de suivi de mesures du gouvernement contre la cherté de vie. C’était au palais présidentiel à N’Djamena, pour parler de la cherté de la vie et les mesures à prendre.

« Les commerçants s’enrichissent sur les dos des populations en imposant exorbitants et en créant des quasis monopoles ». Constate le Président de la République Idriss Deby ITNO

A Abéché, le coro de sucre qui coûtait 2200FCFA il y a trois mois se vend aujourd’hui à 2800FCFA ; le coro de mil manipulé « damirgué » coûte 7500FCFA au lieu de 400FCFA il y a peu de temps ; et le sac de ciment de 50 Kg se vend entre 12500 et 15000FCFA au lieu de 7500FCFA comme voulu par l’Etat. Et cela, sans compter le loyer. Les fonctionnaires moyens ont du mal à joindre les deux bouts.

Certains personnes, trouvent bonne l’idée de bitumer les routes et installer des éclairages, mais jugent plutôt urgente celle de mettre à la disposition de la population quoi manger ou du moins, rendre le marché à sa bourse. Car, comme vendre vide ne peut se tenir débout, « ventre vide ne peut marcher sur goudron ».

Des mesures ont été prises par le gouvernement dans le but de rendre la vie moins chère aux populations. Mais malheureusement, ces décisions du gouvernement sont restées lettres mortes. Sur le terrain, aucune décision n’est appliquée. On peut citer par exemple la décision sur l’exonération de prix des matériaux de construction et la décision sur la suppression des taxes sur les bétails.

« Ceux qui sont chargés d’application des décisions voient leurs propres intérêts au détriment de ceux de la population » déplore le Chef de l’Etat. Certains parlent de la libéralisation de marché au Tchad. Mais, selon les propres propos du chef de l’Etat, l’économie libérale est différente de escroquer la population en spéculant les marchandises et en imposant les prix qu’on veut…

Idriss Deby ITNO estime que « cette pratique injuste et incivique a engendré la famille et la malnutrition dans le pays ».

En sa qualité de consommateur, conscient de la souffrance de la population, le chef de l’Etat déplore cette pratique et met en garde les récalcitrants. Il appelle les commerçants et les intermédiaires à changer de comportement. Il n’y a pas du temps à perdre. « le gouvernement doit agir, et agir vite… Il faut que cela change !!! Toute action contraire à la règle doit être réprimée ». Ordonne t-il.

Le chef de l’Etat interpelle les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, bref, les responsables à divers niveaux, et aussi les forces de l’ordre à l’application stricte de ces décisions.