Hassan Abdoulaye

La rentrée scolaire 2014 – 2015 s’annonce mal à Abéché

Les maitres communautaires de la ville d’Abéché menacent d’entrer en grève. Ils réclament le paiement de six mois de salaire.

Le nouvelle est contenue dans un communiqué de presse suite d’une rencontre tenue ce vendredi à Abéché. Ils ont déposé un préavis de grève d’une semaine allant du 26 septembre au 1er octobre 2014. Le communiqué de presse indique qu’« en cas de non satisfaction, tous les maitres communautaires subventionnés seront dans l’obligation d’entrer en grève sèche à partir du vendredi 02 octobre 2014 ».

Près de 2/3 des enseignants à Abéché sont des maîtres communautaires et la rentrée scolaire effective 2014 – 2015 est prévue pour le 1er octobre 2014 sur toute l’étendue du territoire nationale.


Abéché dans l’obscurité

La ville d’Abéché est dans le noir depuis déjà une semaine. La Société Nationale d’Électricité (SNE) n’arrive pas à fournir de l’électricité à ses clients. Les responsables de cette société évoquent le manque de carburant pour justifier cette situation.

Quand la nuit tombe, l’on ne voit que la lumière des phares des engins qui circulent à travers la ville et celle des quelques lampadaires publics – qui fonctionnent encore. Tout est noir. Les secteurs les plus touchés sont l’hôpital, les institutions et l’administration mais aussi les particuliers.

Certains employés désertent les lieux de travail parce qu’il fait chaud au bureau car les climatiseurs ne fonctionnent plus. Et même s’ils sont dans leurs bureaux ils ne font presque rien car ils sont habitués à utiliser des machines qui ne fonctionnent qu’avec de l’énergie.

« Le numéro que vous appelez est soit éteint soit hors de la zone de couverture » c’est ce qu’on écoute souvent quand on appelle un ami. La plupart des téléphones est éteints par manque d’électricité.

Certains établissements tels que les agences de saisie des textes travaillent au ralenti et beaucoup de personnes ne suivent pas la télé et même les radios locales n’émettent par moment. La ville est inerte.

Un ami me disait qu’il a failli se casser la jambe à cause du manque d’électricité. Il s’est glissé sur une bouteille en marchant dans l’obscurité. Tant mieux, il n’a eu que des écorchures.

Les autorités locales ainsi que les responsables de la SNE reconnaissent la situation est promettent décanter la situation bientôt. Ils ont fait cette promesse il y a deux jours, et Abéché est toujours dans le noir.

Pourtant des barils d’essence sont produits chaque jour par la raffinerie de Djarmaya.


Tchad/RCA: Les premiers soldats tchadiens ont quitté la MISCA

Le Tchad retire son contingent militaire de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA). L’annonce a été faite ce jeudi, 03.04.2014, par le ministre tchadien des affaires étrangères Moussa Faki Mahamat, lors du sommet union européenne – union africaine au Bruxelles. La décision est rendue officielle ce vendredi par le Premier Ministre Tchadien, dans un communiqué de presse.

Les militaires tchadiens en Centrafrique sont victimes de multiples accusations de connivence avec les ex-seleka. Selon le Premier Ministre, les tchadiens sont « accusés à tord d’être à l’origine du drame en RCA » et « le contingent tchadien est victime de lynchage médiatique et diplomatique ». Pourtant, « au service de ce pays – la Centrafrique –, nous avons donné du sang et de l’argent » poursuit-il.

En effet, dans un rapport, l’ONU accuse les soldats tchadiens d’avoir ouvert le feu à des citoyens faisant au moins 30 civiles et plusieurs blessés. L’incident s’est déroulé le 29 mars dernier à Bangui. Cette annonce est démentie par la MISCA.

Plus de 800 soldats vont quitter le rang de la MISCA alors que même l’effectif actuel de la mission est jugé insuffisant.

La Centrafrique regrette, la commission de l’Union Africaine, la Commission Economique de l’Afrique Centrale (CEAC) et même l’ONU regrettent cette décision.

Les premiers soldats tchadiens ont quitté Bangui ce vendredi.


Noël à Amleyouna: Paix et dialogue

Noel à AmleyounaLes chrétiens d’Amleyouna – localité située à 60 Km à l’Est d’Abéché – se sont joints à ceux du monde entier pour célébrer ce 25 décembre la fête de Noël. L’événement s’est déroulé dans l’Église de la sous préfecture, en présence du sous préfet adjoint, du commandant de la brigade et de plusieurs fidèles composés majoritairement des enfants.

Le sous préfet adjoint et le commandant de la brigade d’Amleyouna se sont relayés pour exprimer leur joie quant à la tenue de cette cérémonie solennelle et indiquer que le Tchad est un pays laïc, acceptant toutes les confessions religieuses où chacun est libre de pratiquer la religion de son choix. Le sous préfet appelle ainsi les pratiquants à s’accepter en respectant les valeurs de chaque religion.

Abordant dans le même sens, le responsable de l’Église N. FAHPOU Etienne a indiqué que la célébration de Noël est une manière de rendre Gloire à Dieu le Tout Puissant. Il a lancé un message de la paix, de dialogue et de la bonne cohabitation entre les différentes confessions religieuses.

Après une séance de récits bibliques par les enfants, chaque enfant a reçu un cadeau de Noël comme à l’accoutumée.

Une cinquantaine de personnes au total ont pris part à cette célébration.


Tchad/RCA : Le Tchad rapatrie ses ressortissants

Le gouvernement tchadien a décidé de rapatrier tous les ressortissants tchadiens se trouvant en république centrafricaine. L’opération a commencé depuis le 21.12.2013.

Les tchadiens qui se trouvent sur le sol centrafricain vivent dans l’insécurité, estime le Premier Ministre. Il a déclaré que les tchadiens vivant en territoire centrafricaine sont victimes de « violence et de haine caractérisées par des actes de vandalisme ».

En effet, le Tchad a envoyé un régiment de 850 hommes en Centrafrique dans le cadre de la mission internationale en Centrafrique. Plusieurs personnes – surtout les anti-balaka – accusent ces derniers d’être proches des Seleka, les anciens rebelles et s’en prennent ainsi à la communauté tchadienne qui y vit. Les soldats tchadiens sont appelés à quitter Bangui, la capitale.

Suite à cette crise et pour assurer la sécurité des tchadiens et de leurs biens, près de mille personnes composant majoritairement de femmes, enfants et personnes âgées sont rapatriées depuis le 21.12.2013. Certains rapatriés sont accueillis dans les centres sociaux en attendant leur réinsertion dans leurs familles respectives. Il reste encore plusieurs centaines de tchadiens qui attendent à l’aéroport de Bangui.

Il est à rappeler que des milliers de centrafricaines vivent sur le sol tchadien. Le Premier Ministre appelle les tchadiens à faire preuve de dépassement et préserver un accueillir chaleureux à leurs frères centrafricains.