Hassan Abdoulaye

Incendie au marché d’Abéché

Incendie marchéUn incendie d’origine inconnue s’est déclenché ce jeudi au marché central d’Abéché, sur l’axe de l’hôpital, à côté de la boutique Airtel, non loin de la station des rakchas. Deux boutiques, quelques cabines téléphoniques ainsi que plusieurs tablettes d’essences sont partis en fumée. Aucun bilan exact n’est encore donné.

Les super pompiers des éléments éperviers basés à Abéché ont intervenus pour éteindre le feu. Ce qui a considérablement limité les dégâts.


Procès Habré: Mythe ou réalité ?

Photo: Senenews.com
Photo: Senenews.com

Une mission des chambres africaines extraordinaires a organisé à Abéché une campagne de sensibilisation dans le cadre des poursuites  des principaux responsables des crimes commis au Tchad de 1982 à 1990.

Les chambres africaines extraordinaires désignent le tribunal spécial mis sur pied au Sénégal pour le jugement de l’ancien président tchadien Hissein Habré. Le procès doit commencer dans six ou sept mois, estime la mission.

Le 8 octobre la mission a rencontré des victimes de ces crimes. Ceci dans le but de recueillir leurs témoignages afin de mieux constituer le dossier Habré, leur apporter un soutien moral et les rassurer de la tenue bientôt du procès. La mission a également organisé – le même jour – un débat public sur la question.

Elle a signifié à l’assistance qu’un tribunal spécial pour le jugement de a été mis sur pied au Sénégal : HH (comme l’appelaient les tchadiens) va donc être jugé au Sénégal. Aussi, des victimes ont été auditées, certaines ont été confrontées à Habré, des coauteurs ont été identifiés : cinq au total.

« Le procès de Hissein Habré n’est pas un mythe mais une réalité » conclue la mission.

Parlant des coauteurs ou d’éventuels complices, la mission a indiqué qu’aucune immunité n’en prévaut car il s’agit des « crimes internationaux ».

Hissein Habré est accusé des violations graves des droits humains et des crimes contre l’humanité. Selon le rapport de la commission d’enquête sur les crimes perpétrés au Tchad de 1982 à 1990, HH est accusé de la mort de plus de 40.000 morts, de torture systématique, de détournement de biens publics entre autres.


Tchad: La pénurie de l’essence paralyse tout

Le carburant, surtout l’essence se fait de plus en plus rare et le prix ne cesse de s’augmenter. Parlons d’Abéché, comme nous y sommes. Le prix est passé du simple au triple. Le litre d’essence qui coûtait 500 francs CFA se vend aujourd’hui entre 1300 et 1500 francs CFA.
Les commerçants indiquent que le carburant ne vient pas de N’Djamena et qu’ils achètent le fut d’essence à 190.000 francs au lieu de 90.000 francs il y a quelques jours. Et c’est le paisible citoyen qui endosse les conséquences.
Cette situation qui perdure depuis près de deux semaines a eu des répercussions sur la vie quotidienne de la population.
  • D’abord beaucoup d’usagers ont garé leurs engins ;
  • Le coût de transport est passé de 250 francs à 500 francs pour les motos taxis et de 500 francs à 1000 francs pour les tricycles ;
  • La photocopie qui se faisait à 25 francs la page se fait à 50 francs, l’impression est passée de 200 francs la page à 500 francs. Certains ont simplement fermé leurs portes ;
  • Les brodeurs ont également cessé de travailler ; … les coiffeurs, les cabines de charge des téléphones …
Au moment où j’écrivais cet article, lorsqu’il était 20H30min, j’ai pris la radio voulant suivre les informations (l’avant dernière édition de la radio nationale – ONRTV) dans l’espoir de trouver quelques nouvelles sur le sujet, mais la radio n’émet pas. La radio locale qui faisait le relai ne le fait pas ces derniers jours. Ce serait certainement lié à l’énergie.
Bref, tout ce qui fonctionne avec de l’énergie est concerné par cette situation et je vous l’assure, tout fonctionne avec de l’énergie. Alors, rien de marche.
La population crie partout mais il n’y a personne qui les écoute.
Au niveau national, les autorités concernées ont fait des déclarations et semblent trouvé des solutions en limitant le nombre de « distributeurs » à 5 au lieu de 55 mais est-ce la solution ?
  1. La décision ne concerne que la ville d’ N’Djamena alors que le problème a touché tout le Tchad.
  2. Imaginez un instant les longs fils d’attente que feront les usagers de la ville de N’Djamena depuis les 5 stations-services. Je veux dire par usagers les conducteurs des motos, des véhicules, des camions, des gros porteurs, les propriétaires des générateurs, les responsables d’établissement…
Je m’arrête là parce que si mon ordinateur se décharge complètement j’aurais du mal à le recharger.


Abéché: Tabaski au rythme de la culture.

manif tabaski-AbéchéA Abéché, le fête de Tabaski se déroule au rythme de la culture. L’Association Culturelle « Étoile des Jeunes » organise depuis samedi, premier jour de la fête, des manifestations culturelles à la maison de la culture Alhadj Ahmad PECOS d’Abéché.

Des pièces de théâtre, des danses et des interprétations musicales sont présentées tous les jours de 16heures à 18heures. Dix groupes de danse sont entrés en compétitions et les meilleurs seront primés. La maison de la culture est ainsi le seul lieu de distraction dans la ville, à part les jeux de carte et de pétanque. Les spectateurs sont nombreux, certains viennent pour applaudir leurs camarades ou pour apprendre quelque chose, d’autres viennent juste pour se distraire. Rien de mal dans tous les cas.

Pour les organisateurs, cela favorise le brassage entre les jeunes d’une part et contribue à la promotion de la culture d’autre part. Les manifestations durent quatre jours.


Pénurie de carburant à Abéché

Le litre d’essence qui se vendait à 500 francs CFA il y a une semaine coûte aujourd’hui 900 francs CFA, soit une augmentation de près de 100%. Avec tout ça il est difficile d’en trouver.

Il est vingt heure et trente minutes quand j’ai fait mon entrée à Abéché. Je venais d’Amleyouna, localité située à 60 Km à l’Est d’Abéché. C’était le vendredi, la veille de l’Aïd-El-Adha Almoubarak ou fête de Tabaski. Je voulais alors faire le plein de ma moto à la station de service de l’entrée de la ville comme j’en avais l’habitude ; mais je suis surpris : il n’y a pas d’essence. Je fais alors le tour de la ville à la cherche d’essence mais en vain. Pas parce qu’il faisait nuit mais c’est parce qu’il n’y en a pas.

Il a fallu le lendemain pour que je trouve de l’essence et à 900 francs CFA le litre au lieu de 500 francs CFA. Deuxième surprise. Les clients font la queue par ordre d’arrivée et je suis resté près d’un quart d’heure avant d’être servi.

Cette pénurie a fait que le transport en milieu urbain est devenu cher. Le coût est passé du simple au double. Certaines personnes auraient même garé leurs engins.

Le Société Nationale d’Electricité ne fonctionne pas également et les responsables évoquent, eux aussi, le manque de carburant. Bizarre !

Malgré qu’il soit un pays pétrolier et disposant d’une raffinerie qui produit plusieurs barils d’essence par jour, le Tchad n’arrive même pas à satisfaire la population en matière de carburant. Des sources indiquent que 40 citernes d’essence sortent de la raffinerie de Djarmaya tous les jours. Beaucoup se demandent de la gestion de ces ressources mais ils sont restés à leur soif.